Avec notre correspondante à La Havane, Domitille Piron
« Encore un tour de vis au blocus américain », se désole la presse cubaine après l’annonce de Mike Pompeo de suspendre à partir du 13 octobre tous les vols privés entre les Etats-Unis et Cuba.
Les vols charters publics et les vols privés d’urgence médicale ou de secours ne sont pas concernés par cette nouvelle sanction, qui vise à suspendre les fonds obtenus à travers ces voyages pour financer « les abus » du gouvernement cubain.
« Nous ne pouvons pas permettre à des dictateurs de bénéficier des voyages aux Etats-Unis », indiquait également Mike Pompeo sur le réseau social Twitter.
En janvier dernier déjà, l’administration de Donald Trump mettait fin aux vols réguliers directs entre les Etats-Unis et Cuba, excepté vers l’aéroport de La Havane. Et le département du transport américain a limité à 3 600 le nombre de vols vers l’île par an.
Cette dernière annonce a donc un impact limité, puisque ces vols privés ne sont empruntés que par des célébrités, des hommes d’affaires ou des chercheurs.
L’impact est surtout politique, selon la chancellerie cubaine, cette mesure cherche à satisfaire l’électorat du sud de la Floride, à un moment où la campagne de Donald Trump a besoin de soutiens dans cet Etat clé.
Pour Cuba c’est surtout un message de renforcement du blocus américain, alors que l’humanité, selon la presse cubaine, réclame la fin de ce type de sanctions pour faire face à l’épidémie de coronavirus.