Trump va «jeter un œil» sur une éventuelle grâce de Snowden

Le président américain va réfléchir à une possible grâce d'Edward Snowden, ancien employé du renseignement américain inculpé pour espionnage, a fait savoir Donald Trump ce samedi 15 août.

« Beaucoup de gens pensent qu'il devrait être traité différemment et d'autres gens pensent qu'il a fait des choses très mauvaises », a déclaré le président américain. Donald Trump était interrogé ce samedi au cours d'une conférence de presse dans le New Jersey sur l'éventualité d'une grâce d'Edward Snowden. « Je vais y jeter un œil très sérieusement », a-t-il lâché.

Souvent considéré comme un lanceur d'alerte, Edward Snowden est un ancien employé de la CIA et ex-contractuel de l'agence de renseignement NSA. Il est exilé en Russie depuis qu'il a dénoncé en 2013 la surveillance massive des communications et d'Internet dans son pays. Aux États-Unis, l'ancien informaticien est inculpé au pénal d'espionnage et de vol de secrets d’État. Il encourt jusqu'à 30 ans de prison.

Pendant la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump avait qualifié Snowden de « traître total » et avait promis de « le traiter durement » s'il était élu.

Nouvelles poursuites contre Snowden

Si le locataire de la Maison Blanche, prêt à tout pour se faire réélire le 3 novembre prochain, décidait de le gracier, ce serait en grand dam des services de renseignement américains. Avec ces derniers, Donald Trump a toujours entretenu des relations exécrables. Ce jeudi, il s'en est pris à l'actuel directeur du FBI, Christopher Wray, qu'il a pourtant lui-même nommé.

Par ailleurs, le département américain à la Justice a entamé de nouvelles poursuites contre Edward Snowden, considérant que son dernier livre de mémoires, Permanent Record (Enregistrement permanent), avait violé des accords de confidentialité. Selon le département, l'ancien contractuel de la NSA a publié son livre sans l'approbation des agences du renseignement américain.

Grâce pour les proches du président

La plupart du temps, Donald Trump a utilisé son pouvoir de grâce présidentielle au profit de personnalités proches de lui.

Le mois dernier, il a évité la prison à son ami et conseiller Roger Stone. Il avait été condamné pour parjure devant les membres du Congrès chargés d'enquêter sur les ingérences russes pour soutenir la candidature du milliardaire à l'élection de 2016.

À écouter : Edward Snowden: «Un lanceur d’alerte pas comme les autres»

Partager :