De notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Alors que jusqu’ici, les cas de Covid-19 en Bolivie se concentraient surtout à l’Est, dans la ville de Santa Cruz et dans la région du Béni, ils s’étendent désormais à l’ensemble du territoire.
La ville de La Paz, plutôt épargnée lors des premiers mois d’épidémie, voit ses hôpitaux surchargés et l’ensemble du personnel de santé être touché par la maladie. Certains établissements ont même dû fermer leurs portes car il n’y a plus de médecins pour accueillir les patients. Tous sont malades.
Menace sur le élections présidentielle et législatives
Dans la rue, des gens meurent sans avoir pu être pris en charge. Des images qui rappellent malheureusement la ville de Guayaquil en Equateur. Le ministre des Travaux publics, Ivan Arias, a annonçé mardi 21 juillet l’ouverture de nouveaux établissements destinés aux malades du Covid-19. Mais il a également prévenu la population. « Nous travaillons dur, a-t-il déclaré. Mais je demande à tous les habitants, et à ceux de La Paz en particulier : restez disciplinés et gardez vos distances, sinon aucune infrastructure ne pourra supporter le nombre de malades. »
Du côté de la ville de Cochabamba, même constat qu’à La Paz : les hôpitaux ne peuvent pas affronter la vague de patients, et les cimetières débordent. Cette crise sanitaire, en plus d’ébranler le système de santé, pose la question des élections présidentielle et législative qui devraient avoir lieu le 6 septembre : de plus en plus d’acteurs politiques demandent leur report, encore une fois.
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