À la Une: après les obsèques de George Floyd, le combat continue aux États-Unis

« Ce n'est pas parce que George Floyd a été enterré qu'il faut relâcher la pression » expliquait ce mardi le révérend Al Sharpton à l'occasion des funérailles organisée à Houston. Et c'est aussi le message du candidat démocrate à la Maison Blanche, Joe Biden. Dans une tribune publiée ce jeudi dans les colonnes du quotidien national USA Today, l'ancien vice-président de Barack Obama rappelle les mots qu'il a prononcés hier dans une vidéo diffusée durant la cérémonie : « L'heure de la justice raciale » est venue, « nous ne pouvons plus nous détourner du racisme qui blesse notre âme » explique le candidat démocrate et futur adversaire de Donald Trump. « Pendant trop longtemps, les Noirs américains ont vécu avec un genou sur le cou » explique-t-il, faisant là référence à la violence institutionnelle, mais aussi aux injustices quotidiennes. « Personne ne devrait être soumis à ce genre de discrimination, jamais » peut-on lire dans les pages de USA Today.

L'une des principales demandes est de mettre fin aux discriminations et aux violences policières. Et sur ce dossier, les choses semblent un peu avancer selon le Washington Post. Les élus démocrates ont déposé ce lundi un important projet de loi pour réformer la police et plusieurs autres projets de lois locaux et nationaux sont également à l'étude. Il est notamment question de transparence et de mise à jour des normes d'usage de la force. Un dossier qui met la pression sur les élus républicains explique la revue Politico. Car si des élus conservateurs se disent prêts à réaliser des changements, ils ne franchiront pas le pas tant que le président Donald Trump ne leur donnera pas son assentiment.

Mais il y a un problème de fond dans ce dossier que même des réformes ne changeront pas du jour au lendemain explique le Washington Post. Il s'agît de la question du financement des forces de l'ordre et des services communautaires, ce qui implique les aides sociales. Il ne s'agît pas désormais de plus investir dans la police explique le quotidien, mais de mieux distribuer les ressources dans tous les domaines, ce qui aura un impact sur les communautés explique le Washington Post qui appelle à une réflexion.

Enterrements express au Nicaragua pour les décès liés au Covid-19

Le Nicaragua fait également face à l'épidémie du Covid-19, même si les autorités tentent de minimiser son impact. Et preuve qu'elles souhaitent garder le plus de silence possible sur cette pandémie : les enterrements express de nuit se multiplient explique le quotidien équatorien El Comercio. Dès que la nuit tombe détaille le journal, des files de corbillards et de voitures apparaissent devant l'entrée des cimetières. Des enterrements qui s'enchaînent avec seulement trois membres de la famille autorisés par cérémonie. Voilà comment sont enterrées les victimes de ce virus, même si officiellement les hôpitaux attribuent ces décès à des « pneumonies atypiques ». Le Nicaragua fait face à une épidémie sévère car les autorités n'ont pris aucune mesure. Or, selon le quotidien La Prensa, si quatre mesures simples avaient été mises en place, la situation serait bien différente. Il s'agît de la mise en place de test de dépistage, d'identifier les contacts des personnes malades, de la mise en place d'une quarantaine générale et enfin d'édicter des mesures de distanciation sociale.

Les conséquences du coronavirus sur l'économie mexicaine

Selon l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économique, l’économie mexicaine va se contracter de 7,5% à cause de la chute du cours du pétrole, de la chute du tourisme et de la mise en place de mesures de confinement, peut-on lire dans les pages d'El Universal. Un chiffre qui pourrait être revu à la hausse si d'aventure le pays devait faire face à une seconde vague épidémique (la chute serait de l'ordre de 8,6%). L'OCDE anticipe une reprise en 2021, mais une reprise lente qui, si des mesures ne sont pas mises en place dans les plus brefs délais, ne permettra pas au pays de se relever rapidement. L'OCDE appelle donc à des mesures de soutiens de l'emploi et des entreprises et des aides pour les familles qui voient leurs revenus chuter.

Partager :