De notre correspondante à La Paz,
Les élections boliviennes n’auront pas lieu ce dimanche. Prévues depuis janvier dernier pour ce 3 mai, le Covid-19 est venu bouleverser l’agenda politique, déjà plusieurs fois malmené ces derniers mois.
En effet, il a fallu tout reprendre à zéro pour organiser ce nouveau vote pour que les habitants aient confiance peut-être dans leur processus électoral. Nouveau vote, qui en plus d’être complexe à mettre en place, coûte cher, les dernières élections se sont élevées à environ 30 millions d’euros.
Malgré l’évidence de ce report, dû à la pandémie, beaucoup de Boliviens expriment leur mécontentement face à ce gouvernement qui n’a pas été élu mais qui dirige pourtant le pays d’une main de fer depuis quasiment 6 mois.
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Jeudi dernier l’Assemblée a voté une loi imposant l’organisation d’élections d’ici 90 jours. La présidente ne cesse de le répéter depuis : ce délai est trop court, dit-elle.
Le pouvoir législatif est encore en Bolivie dominé par le parti d’Evo Morales, exilé en Argentine, et la présidente intérimaire, farouche opposante, l’accuse d’atteinte à la santé publique pour vouloir que les élections aient lieu le plus rapidement possible. La tension monte en Bolivie.