Des Boliviens demandent la tenue d'élections malgré l'épidémie de coronavirus

Des Boliviens ont fait du bruit jeudi soir pour réclamer la tenue d'élections dans un délai de 90 jours.

Concert de casseroles et de pétards pour demander des élections générales à La Paz et dans sa banlieue d’El Alto. Alors que la Bolivie est en quarantaine totale depuis le 22 mars, et que l’état d’urgence est décrété en raison de la pandémie de coronavirus, le Sénat a approuvé jeudi une loi qui fixe un délai de 90 jours à compter de sa promulgation pour la convocation d’élections.

Après des semaines de manifestations, Evo Morales, qui s’était autoproclamé vainqueur pour un quatrième mandat, avait dû démissionner le 10 novembre dernier. Des élections devaient se tenir le 3 mai mais elles ont été reportées en raison de l’épidémie.

En attendant, c’est toujours le gouvernement intérimaire de droite et présidé par la sénatrice Jeanine Añez qui gouverne. C’est elle qui doit promulguer la loi, adoptée par les deux chambres, pour la convocation des élections dans un délai de trois mois.

« Irresponsabilité totale »

Mais les partisans d'Evo Morales soupçonnent l'exécutif provisoire de vouloir les reporter à l'année prochaine. En exil en Argentine, l’ex-président a mis en garde le pouvoir intérimaire bolivien contre un report à 2021 qui serait décidé en « profitant » de la pandémie. « Ce serait une grave erreur », déclarait-il à l'Agence France-presse le 20 avril. « Ce serait fatal. Je ne sais pas si le peuple va supporter cela jusqu'à l'année prochaine ».

De son côté, après le vote de la chambre haute, un sénateur de droite, Oscar Ortiz, l’a accusé d'« irresponsabilité totale » tandis que la priorité est aujourd’hui à la lutte contre le Covid-19.

(avec AFP)

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