Alors que près d’un tiers de l’humanité est désormais appelé à se confiner, le président brésilien continue lui de minimiser les risques liés à la pandémie de coronavirus, qu’il qualifie de « petite grippe ».
Dans un discours retransmis à la radio et à la télévision, Jair Bolsonaro a dénoncé mardi « l’hystérie » médiatique à propos de la maladie et appelé les autorités locales à renoncer aux mesures prises pour tenter d’enrayer sa propagation. « Les autorités de certains États et municipalités doivent renoncer au concept de la terre brûlée : l'interdiction des transports, la fermeture des commerces et le confinement massif », a affirmé le chef de l’État brésilien. « Nous devons maintenir les emplois et préserver l’approvisionnement des familles », a-t-il ajouté.
Des mesures de restrictions adoptées dans plusieurs États
Face à l’épidémie, qui a déjà fait 46 morts au Brésil et près de 19 000 morts dans le monde, plusieurs États et villes du pays ont adopté des mesures de fermeture des entreprises et services publics et de confinement de la population, notamment l'État de Sao Paulo, le plus riche du Brésil. Jair Bolsonaro craint que ces mesures ruinent le pays.
« Le groupe à risques, c'est celui des personnes de plus de 60 ans. Alors pourquoi fermer les écoles ? » s'est interrogé Jair Bolsonaro. Selon lui, le Brésil est à l’abri de l’épidémie grâce à son climat chaud et à sa population jeune.
(avec AFP)
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