Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Jair Bolsonaro et 9 ministres portaient tous des masques lorsqu’ils se sont présentés devant la presse, peu après la décision de déclarer l’état de « calamité publique » jusqu’à la fin de l’année.
Après avoir minimisé la gravité de la crise, Jair Bolsonaro a voulu montrer qu’il prenait désormais la situation au sérieux et a reconnu que le système de santé publique n’était pas en mesure de contrer la pandémie sans investissements massifs.
Toutefois, le président brésilien a mis en garde contre toute exagération : « C’est une question grave, mais il n’y a pas de quoi devenir hystérique ». Jair Bolsonaro a encore justifié sa présence lors des manifestations politiques de ce dimanche 15 mars, alors qu’il n’avait pas encore reçu le résultat (négatif) de son test de dépistage. Il s’en est en pris à la presse, qui avait jugé ce comportement irresponsable.
Concert de casseroles
La popularité de Jair Bolsonaro s’est effritée durant la crise du coronavirus. Pour la deuxième soirée consécutive, des concerts de casseroles ont retenti dans les grandes villes pour protester contre le président d’extrême droite. Ce dernier a immédiatement réagi en demandant à ses militants de manifester leur soutien en frappant aussi sur des casseroles.
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