De notre correspondante à Rio de Janeiro,
Avec leur hashtag sur les réseaux sociaux « Désolé Jair, mais j’y vais », ils avaient prévenu leur président : le coronavirus ne les arrêtera pas. Inès Alves a quand même pris ses précautions, avec de longs gants en plastique et un masque vert et jaune, aux couleurs du Brésil.
« C’est moi qui l’ai cousu aujourd’hui ! Aux normes, avec une double épaisseur et des élastiques. Le peuple ne se fatiguera pas de lutter pour son pays, et sera dans les rues à chaque fois qu’il le faudra. »
Le long de la plage de Copacabana, les manifestants ont pour la plupart plus de 50 ans. Angela Roda est venue avec sa petite-fille, mais tente de la rassurer. « Qui a vécu si longtemps sous le gouvernement du Parti des travailleurs (PT) ne peut pas avoir peur du coronavirus. Parce que ce qui a tué le plus au Brésil, c’est le PT ! »
Même argument chez tous les manifestants : la gauche est plus mortelle que le virus. Elias Rosa est venu soutenir Jair Bolsonaro contre les pouvoirs législatifs et judiciaires. « Notre président est réprimé de tous les côtés et dès qu’il prend les commandes on le fait passer pour un dictateur. Malheureusement, tout ce qui est fait en faveur de ce pays est considéré contre la démocratie… »
Au même moment, Jair Bolsonaro a fait un bain de foule auprès de ses soutiens à Brasilia. Il est allé à l’encontre des conseils de ses médecins, alors que plusieurs personnes de son entourage ont été déclarées positives au coronavirus.