De notre correspondante à Rio de Janeiro,
« Écoute, machiste, l’Amérique latine sera entièrement féministe ! » préviennent les manifestantes qui défilent le long de l’avenue Rio Branco, dans le centre de Rio. Nadia Bonfim, 43 ans, a peint une empreinte de main rouge sur son visage. « C’est pour dénoncer le taux ultra élevé de féminicides au Brésil », explique-t-elle.
En 2019, le nombre de féminicides a augmenté dans le pays, avec 1 314 victimes. Nadia rappelle que le machisme tue : « Les relations d’oppression, quand l’homme veut décider comment la femme peut s’habiller, comment elle peut parler… Tout ça n'est plus possible. On en a assez ! Alors les hommes doivent se réveiller, parce que ça ne dépend pas que de nous, mais d’eux aussi ! »
Lutte contre « cette vague conservatrice »
Dans la marche, on entend aussi des slogans contre le gouvernement de Jair Bolsonaro. Wescla Vasconcelos, jeune femme transexuelle, défile avec ses amies, le poing levé : « C’est une lutte contre cette vague conservatrice, cette politique de haine et de recul des droits humains, et le manque de politiques publiques pour combattre la violence contre les femmes au Brésil ! »
Les manifestantes rendent aussi hommage à Marielle Franco, militante des droits humains et LGBT assassinée le 14 mars 2018. Ce samedi 14 mars, les femmes sortiront à nouveau dans les rues pour réclamer justice.
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