Avec notre correspondante à Kuala Lumpur,Gabrielle Maréchaux
C’est écrit sur la porte de cette pharmacie : « Masque en rupture de stock ». « C’est arrivé très vite, ce lundi, raconte Hue, la pharmacienne. Dès que les médias ont commencé à parler du virus de Wuhan. »
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Mais la clientèle vient toujours, assure-t-elle : « En plus du masque, nous leur disons qu’il faut avoir du désinfectant pour les mains et des lingettes », explique-t-elle. En plus de son masque en tissu noir qu’il garde même pour fumer, Ridwar a lui pris d’autres mesures. « Je marche seul, je ne vais pas dans les endroits où il y a trop de monde, car j’ai peur d’être infecté », précise-t-il.
Une pétition pour rendre les Chinois persona non grata
Nana, qui travaille dans un supermarché porte elle un masque en papier blanc. « Je ne veux pas rendre mes clients inquiets, et puis c’est eux aussi qui m’ont dit : "Porte un masque, pour ta sécurité et la nôtre" », témoigne-t-elle.
Elle soutient la pétition qui demande à ce qu’aucun Chinois ne puisse entrer en Malaisie jusqu’à nouvel ordre. « Oui, ce serait la bonne chose à faire maintenant pour empêcher le virus d’arriver en Malaisie », estime-t-elle.
Elle écoute aussi la radio, qui fait des annonces régulières sur les mesures de préventions.