Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Dans la série des onze mesures déroulées, il manquait la fermeture des écoles pour que Patrice Talon soit applaudi par tous. Ce choix a paru étrange à bon nombre de parents d’élèves, et les réactions n’ont pas tardé, d’abord dans plusieurs cercles et sur les réseaux sociaux
La Fédération des parents d’élève et étudiants et la Direction de l’enseignement catholique ont pris le relais et ont saisi les trois ministres en charge des enseignements. « L’école est un lieu qui accueille du monde et par conséquent propice à la contamination rapide », a écrit le président de la Fédération des parents d’élèves, estimant que « si on interdit les rassemblements, l’école doit en faire partie ».
Mais il n’a pas obtenu de réponse favorable, tout comme la Direction des écoles catholiques, qui sollicitait une autorisation pour fermer ses écoles.
« L’urgence n’est pas au confinement ou à la mise en quarantaine de la population, d’un groupe cible ou d’une communauté », ont répondu les ministres par courrier.
Malgré les assurances du ministre de la Santé, quelques parents d’élèves ont choisi de ne plus envoyer leurs enfants à l’école. Certains établissements béninois et l’école française ont décidé vendredi de fermer leurs portes.