« Nous n'avons plus d'intrants de traitement d'eau, nos machines tombent en panne du jour au lendemain » et les salariés de la Regideso accusent « trois mois de retard de paiement des salaires », a expliqué l’intersyndicale des travailleurs de la Régideso. Elle se fait le porte-parole de cette entreprise qui accuse le ministre des Finances de ne pas payer les factures cumulées de consommation d'eau. Celles-ci atteindraient 5 millions de dollars américains, selon l’intersyndicale. Faux, rétorque Sele Yalaghuli, le ministre des Finances, qui chiffre à 2,7 millions ces factures, et 3 millions pour financer l’acquisition des intrants, le chlore et autres produits de traitement de l'eau.
Le ministre des Finances promet et accuse
Selon l’intersyndicale, le président de la République avait pourtant ordonné au gouvernement de payer ces sommes d'argent pour permettre à l'entreprise de continuer à travailler. Joint au téléphone, le ministre des Finances a promis de régler rapidement la situation, suivant les disponibilités de la trésorerie. L'eau, promet-il, ne sera pas coupée pendant les fêtes. Il reproche par ailleurs à la direction de la Regideso sa mauvaise gestion.
Mégapole d'environ 12 millions d'habitants, Kinshasa connaît souvent des problèmes d'approvisionnement en eau. Plusieurs quartiers ne sont pas du tout reliés au réseau de distribution de la Regideso. Certains habitants doivent recourir aux bornes fontaines construites par des ONG ou à l'eau des puits.
Selon la présidence congolaise, le chef de l'État Félix Tshisekedi doit procéder ce lundi à la pose de la première pierre pour la construction d'une nouvelle usine de production d'eau potable de la Régideso, d’une capacité de 110 000 m3 par jour, dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de la capitale.
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