Dans ces huit bureaux, toutes les activités ont cessé selon la Monusco. Les «petits» bureaux en effectifs ont même déjà complètement fermé. Il s’agit de Mbandaka, Bandundu ville, Kamina, Matadi et Mbuji Mayi. Pour les gros bureaux de Dungu, Kisangani et Lubumbashi, il reste encore quelques tâches, cession de matériel ou restitution des bâtiments aux autorités.
Pour ce qui est des postes supprimées, cela ne concerne pas que ces bureaux. Un peu partout, la Monusco perd du personnel. À titre d'exemple, le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme perd 22 postes sur 125 et tente par tous les moyens de maintenir ses équipes à Lubumbashi et Kisangani. Mais cette absence de l'ONU à l'ouest et au sud du pays inquiète les défenseurs des droits de l'homme et l'opposition, surtout que certaines des villes touchées font partie de ses bastions.
Dans toutes ces villes les Congolais pourront continuer d'écouter Radio Okapi. Mais il n'y aura plus de décrochages locaux, ni de journalistes sur place, indique encore l'ONU.
Et l'hémorragie pourrait ne pas s'arrêter là. A l'heure où est discuté le nouveau budget des opérations de maintien de la paix à New York qui devrait être adopté d’ici au 1er juillet, à Kinshasa on redoute que les coupes aillent au-delà des prévisions et que d’autres bureaux ou emplois puissent être menacés. L'année budgétaire pour l'ONU commence le 1er juillet, mais, selon une source onusienne, le budget cette année pourrait être voté en retard, dans le courant de la semaine prochaine.