Si l'armée avait annoncé depuis un dizaine de jours être en opération dans la zone, selon la société civile, l'ultimatum donné aux creuseurs devait s'achever le 2 juillet. C'est donc avec une certaine surprise que certains de ses animateurs ont découvert en début de semaine, les comptoirs détruits, les habitations précaires des creuseurs, brûlées.
« Unités armées jusqu'aux dents »
« Il y a bien un problème avec ces creuseurs dont certains ne sont pas des enfants de choeur », reconnaît un activiste local. Mais ce dernier s'inquiète de voir débarquer « des unités armées jusqu'aux dents avec des personnalités comme le général John Numbi à leur tête », bête noire des défenseurs des droits de l'homme. Du côté du ministère des Mines, on dit ne pas avoir été saisi de cette situation.
Dans l'entourage du président Tshisekedi, on assure que des instructions fermes ont été données pour qu'aucune violation ne soit commise, que des pistes sont envisagées pour réinstaller à terme ces creuseurs. Un spécialiste du secteur minier s'étonne, lui, de l'arrivée massive de creuseurs, parmi lesquels des fauteurs de troubles, qui à peine arrivés s'en sont pris à du matériel de TFM. Il dit redouter une manipulation.
Suppression
En février dernier, le Conseil national de sécurité avait décidé de la suppression de tout détachement de policiers, de militaires, ainsi que d'éléments de la garde républicaine dans le gardiennage et les sociétés minières sur tout le territoire.