Sami Agli a compris la leçon. Le Forum des chefs d'entreprises ne doit plus s'occuper de politique. Le nouveau patron de cette puissante association d'entrepreneurs algériens propose que le FCE se dote d'une charte de bonne conduite, obligeant ses deux mille membres à ne pas s'impliquer dans la vie politique du pays.
En somme, dit-il, le FCE doit revenir à sa mission originelle, s'occuper des entreprises, défendre leurs intérêts et devenir force de proposition en direction des dirigeants politiques. Il s'agit donc de restaurer la crédibilité d'une organisation qui sous la direction d'Ali Haddad avait tendance à servir les intérêts du clan Bouteflika.
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Le « made in Algeria »
Sami Agli est pourtant un homme du sérail. Membre depuis plus de dix ans du FCE, ce jeune entrepreneur de 41 ans incarne la génération montante d'hommes d'affaires algériens. Formé en France, il a dirigé pendant des années la branche agroalimentaire de l'entreprise familiale fondée en 1967, avant de prendre en mains l'ensemble des activités.
Sami Agli a entrepris de diversifier vers le tourisme et l'immobilier un groupe fondé sur l'agroalimentaire, il est aussi l'un des promoteurs du « made in Algeria ». Pour lui, l'Algérie a les moyens industriels de réduire sa dépendance aux importations.