Quartier Riyad dans le centre de Khartoum. Le comité de quartier organise une rencontre d’information entre les habitants et un leader de l’opposition. Le meeting est sur le point de démarrer quand une quinzaine de miliciens, lourdement armés, débarquent.
Mouvement de panique, plusieurs organisateurs prennent discrètement la fuite et prennent refuge dans un immeuble avoisinant.
Accroupie sur le balcon d’un appartement, Sara l’une des organisatrices, regarde la scène : « Les FSR sont là, on ne sait pas ce qu’ils veulent. On est parti en courant parce qu’on fait partie du comité d’organisation et ils nous cherchent. C’est pour ça qu’on se cache. Je ne sais pas ce qu’il se passe… on est caché et on regarde. »
Les miliciens entourent le groupe, ordonnent à tout le monde de s’asseoir, leur interdisent d’utiliser leur téléphone. La scène dure 20 minutes. Après quoi, les miliciens dispersent les gens et menacent de les arrêter s’ils se regroupent.
Il est désormais interdit de tenir des meetings, affirme l’un d’eux. Le leader de l’opposition - qui devait s’exprimer - est resté discret, les miliciens ne l’ont pas reconnu. Il est aussitôt reparti.