Chez Black Cube, toute la journée de lundi, personne n’était en mesure de confirmer l’authenticité, ni même le contenu du communiqué distribué le matin même à Kinshasa. Un communiqué sans logo, sans signature, sans contact, mais largement diffusé sur les réseaux sociaux congolais.
Dans la version officielle transmise dix heures plus tard par la société elle-même, Black Cube dément bien toutes les « publications relatives » à la RDC, assure « ne pas travailler avec les gouvernements », surtout pas pour surveiller « les militants de l’opposition » ou même pratiquer des écoutes téléphoniques.
« Toute l’histoire est un fantasme digne d’un roman d’espionnage », précise le communiqué officiel. Black Cube assure que les enquêteurs d’« Uvda », l’émission à l’origine de ces révélations, n’ont produit « aucune preuve de la supposée activité dans le pays ».
Mais dans la version du communiqué transmise à Kinshasa, le ton est plus musclé, des passages entiers ont été rajoutés, on y parle d’« organisations » qui veulent torpiller « certaines autorités de la RDC » et de « raisons obscures » en vue de « déstabiliser un pays qui vient de connaître, précise-t-on, sa première transition pacifique du pouvoir ».
Autre différence de taille : dans la version officielle, Black Cube évoque les poursuites engagées contre les journalistes d’« Uvda ». Dans la version « congolaise », des menaces sont proférées à l’encontre de tous ceux qui s’aviseraient de relier Black Cube à la RDC.