Trois ans et demi après sa disparition, on n’a toujours pas de nouvelles du journaliste malien Birama Touré. L’enquête judiciaire piétine. C’est dans ce contexte que Karim Keïta, député à l’Assemblée nationale, a porté plainte pour diffamation contre l’hebdomadaire Le Sphinx, qui a mêlé son nom à l’affaire.
Un des avocats de l’élu justifie sa démarche : « Il s’agit d’accusations très graves qui sont suivies et qui sont données par voie de presse. Il est important que M. Karim Keïta puisse saisir la justice, se justifier par rapport à ces accusations sans fondement. »
Une autre plainte déposée à Paris
En face, les avocats du journaliste du Sphinx poursuivi se disent sereins, comme Me Alassane Diop : « Et l’affaire sur laquelle porte la plainte, je pense que ce ne sont pas des faits qui sont constitutifs de délit de diffamation. Nous sommes sereins là-dessus. Cette affaire est connue de tous. »
Et comme si un coup d’accélérateur était donné à la procédure, Me Alassane Diop révèle qu’une autre plainte contre X pour enlèvement, torture et séquestration a été déposée à Paris par un membre de la famille du journaliste disparu. Objectif : entendre et même éventuellement interpeller pour besoin d’enquête, notamment des Maliens en déplacement en France.