La journée a une allure de rentrée des classes. Très grand, le visage émacié, Emmanuel a passé six ans dans les groupes armés. Il a déposé les armes en décembre et aujourd’hui il débute les cours.
« J’aimerais rentrer dans l’armée centrafricaine, les FACA, explique-t-il. Ce processus-là n’est pas prêt. En attendant, on me propose de me former à la mécanique pour pouvoir soutenir financièrement ma famille. »
Ils sont 137 anciens combattants comme Emmanuel à avoir rendu leurs armes dans cette zone. Aujourd’hui, ils débutent le programme de réinsertion et de réintégration explique Abu Sherif chef intérimaire de la base OIM à Paoua.
« C’est un projet qui va durer 12 mois et il y a deux volets principaux. Le premier volet c’est de s’assurer qu’on réintègre les ex-combattants socio-économiquement pour qu’ils puissent avoir une vie normale et le deuxième volet c’est de préparer les communautés d’accueil là où ils vont être intégrés », détaille-t-il.
Assis en rang d’oignons ces anciens combattants vont suivre 200 heures d’alphabétisations et de calcul de base, puis une formation professionnelle. Dans cette zone, le programme prévoit la réinsertion de 500 ex-combattants.