Officiellement, 77 personnes avaient retiré un dossier de candidature. Mais pour concrétiser, les candidats avaient jusqu’à minuit ce samedi pour déposer leurs dossiers accompagnés des formulaires de parrainage nécessaires.
Samedi soir, un homme, Lakhdar Benzahia, un retraité de l’armée peu connu du grand public a déposé son dossier au Conseil constitutionnel. Deux présidents de petits partis politiques ont annoncé qu’ils renonçaient à se présenter. C'est le cas d'Abdelaziz Belaid, le président du petit parti Front Al-Moustaqbal. Il a annoncé qu’il se retirait de la course à la présidentielle, en expliquant sa décision par la non-installation de l’instance de contrôle de l’élection, mais aussi l’absence de concurrence, selon lui, et le fait qu’il n’y ait pas de dialogue concret comme demandé par l’armée.
L'élection présidentielle prévue le 4 juillet est rejetée par la plupart des manifestants, notamment par ceux qui ont manifesté en nombre vendredi, et par les personnalités politiques qui s’inquiètent du risque qu'une élection refusée par la population pourrait faire courir au pays.
Un peu plus tôt dans la journée ce samedi, le président par intérim Abdelkader Bensalah a annoncé des nominations : à la tête de la télévision publique, à la tête de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel et à la tête de la compagnie nationale d’électricité Sonelgaz. Mais il n’a pour l’instant fait aucune annonce concernant l'élection présidentielle du 4 juillet et une possible annulation s’il n’y a aucun candidat.
Cette semaine, Ahmed Gaid Salah, le chef d’état-major, avait réaffirmé que l’élection se tiendrait, car c’est la seule chose que prévoit la Constitution pour mettre fin la période d’intérim après la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Mais le peu de candidats en perspective reflète le malaise autour de la tenue de cette présidentielle, explique le journaliste indépendant Akram Karief.