« Le siège du centre de formation (militaire) à Sebha a été la cible d'une attaque terroriste à l'aube menée par des éléments de l'EI, soutenus par des groupes criminels et des mercenaires », a déclaré à l'AFP le maire de la ville, Hamed al-Khayali. « L'attaque a fait neuf morts, [...] dont certains ont été égorgés et d'autres tués par balles », selon lui. Un porte-parole du Centre médical de Sebha (CMS), Oussama al-Wafi, a confirmé ce bilan à l'AFP.
L'attaque a été revendiquée par l'EI dans un communiqué sur la messagerie Telegram. « Les soldats du califat ont attaqué le siège du commandement de la région militaire de Sebha sous le contrôle des milices hérétiques de Haftar. Tous les prisonniers séquestrés sur la base ont été libérés ».
Sebha, chef-lieu de la province sud de la Libye, situé à 650 km de Tripoli, est contrôlée par l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est qui avait lancé en janvier une opération pour « purger le Sud des groupes terroristes et criminels ». L'ANL s'était emparée sans combats de Sebha après avoir obtenu le ralliement de tribus locales. L'ANL n'a pas commenté l'attaque de l'EI.
Dans un communiqué, le gouvernement d’union nationale l'a, lui, « condamnée » et fait porter à « Haftar la responsabilité directe de la reprise des activités terroristes de l'EI [...] alors que le GNA avait réussi à anéantir cette organisation ».