Selon les témoins, vers 5h du matin ce dimanche, des hommes lourdement armés se sont dirigés à moto et à bord de véhicules vers le camp militaire de la localité de Guiré, proche de la frontière avec la Mauritanie.
Des tirs d’armes automatiques sont entendus par des habitants. Sur place, les fidèles qui se rendaient à la mosquée rebroussent chemin.
À leur arrivée au camp de Guiré, les assaillants ont mis le feu à des véhicules militaires et en ont emporté d’autres. Un témoin a expliqué à RFI qu’il avait vu des assaillants repartir avec des véhicules avec, à l’intérieur, leur engin à deux roues.
Venus du nord et de l’est du camp, les assaillants qualifiés de « terroristes » ou encore de « jihadistes » avaient visiblement un objectif précis : détruire le camp qui occupe une position stratégique. Il est situé, en effet, non loin de la forêt du Wagadou, commune au Mali et à la Mauritanie et supposée abriter les jihadistes.
Selon le bilan du ministre malien de la Défense, onze militaires maliens ont été tués. « Les assaillants se sont retirés avec une quinzaine de morts dans leurs rangs », a-t-il indiqué, précisant que « des renforts aériens et terrestres ont été immédiatement dépêchés pour secourir les blessés, occuper le poste et procéder au ratissage ».
Samedi déjà, un casque bleu égyptien de la Minusma a été tué et quatre membres de son unité blessés par l'explosion d'une mine au passage de leur convoi sur l'axe Douentza-Boni, proche de la frontière avec le Burkina Faso. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a condamné cette attaque visant le contingent égyptien. « Les forces de la Minusma ont répondu, tuant un assaillant et en arrêtant huit autres », a-t-il précisé.