On l'attendait à Juba, il est retourné à Khartoum. Riek Machar s'est finalement arrêté dans la capitale soudanaise mercredi, en quittant le Vatican, après sa retraite spirituelle avec son rival Salva Kiir. Une fois de plus, il a demandé un délai avant de prendre son poste de vice-président du gouvernement d'union nationale.
Une demande de six mois supplémentaires que Riek Machar avait déjà formulée à plusieurs reprises ces derniers jours, et que son porte-parole au sein du Comité de prétransition a confirmée jeudi matin. Riek Machar, a-t-il dit, « ne viendra pas à Juba sans accord sécuritaire ».
Car pour Riek Machar, les conditions ne sont pas réunies pour son retour. Et de nombreux sujets délicats n'ont pas encore fait l'objet d'un accord définitif : l'unification des factions rivales en une seule armée, le tracé des frontières tribales qui n'est pas encore achevé, et le contrôle sécuritaire de la capitale qui permettrait le retour des déplacés dans leurs maisons.
Les parrains internationaux de l'accord de paix s'attendaient à ce retard. Le Comité de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix reconnaissait la semaine dernière que les avancées étaient « très insuffisantes ».