Alors que tous les regards sont tournés vers le Soudan et sa capitale Khartoum où l'ancien président Omar el-Béchir vient d'être renversé après trente ans de pouvoir, le Soudan du Sud observe avec attention les événements. Les principaux responsables politiques sud soudanais qui doivent se partager le pouvoir après cinq années de guerre se sont retrouvés cette semaine au Vatican pour une retraite spirituelle à l'invitation du pape François.
Les ex-ennemis Salva Kiir et Riek Machar ont signé à Addis Abeba en septembre dernier un accord de paix qui prévoit un partage du pouvoir à compter du 12 mai prochain. Un nouvel accord censé mettre fin à plus de cinq années de guerre qui a fait près de 400 000 morts et poussé quatre millions de sud-soudanais à fuir.
Dans le pays, depuis 2011, environ 140 condamnés à mort ont été exécutés.
Dans ce contexte, l'exécution de sept personnes cette année peut paraître secondaire. Non, rétorque Anne Denis d'Amnesty International France. Il est au contraire très inquiétant que la nation la plus jeune du continent africain ait mis en place la peine capitale, la plus cruelle, inhumaine et inefficace des peines.