« Cette localité est, depuis le 3 mars 2019, le théâtre d’abus et de violations commis par le FDPC », déclare la Minusca dans un communiqué. En plus d’avoir, pendant un temps, érigé des barricades sur la route nationale 1 - principal axe de ravitaillement du pays via le Cameroun - les éléments du groupe armé « se sont approprié 11 pick-up appartenant à une compagnie nationale », précise le communiqué. « Un faux prétexte », selon le FDPC.
L’opération a débuté vendredi, en début d’après-midi. Les véhicules ont été récupérés ainsi que quelques armes et munitions. De son côté, le FDPC annonce un bilan provisoire de trois morts et de plusieurs blessés. Abdoulaye Miskine rappelle, dans un communiqué, qu’il avait pris la décision de lever le blocus. Il estime que « cette attaque est une violation de la lettre et de l’esprit de l’accord de paix ».
La Minusca, elle, demande aux groupes armés de respecter les termes de l’accord et rappelle sa détermination à « exécuter son mandat pour protéger les populations civiles et les institutions ».
C’est la première opération de ce genre, depuis la signature de l’accord de paix de Khartoum, signé à Bangui le 6 février dernier entre les autorités centrafricaines et 14 groupes armés.