La majorité cherche à faire monter la pression autour du CNT. Le directeur de campagne du président Azali a lancé, ce samedi 30 mars, de graves accusations contre l’organisation d’opposition.
Selon Houmed Msaidie, le mouvement serait coupable de complot afin de renverser le pouvoir, notamment pour avoir synchronisé, jeudi, l’évasion du commandant Faissoal Abdou Salam, l’attaque du camp militaire de Kandani ainsi que l’intrusion d’individus à l’ambassade des Comores, en France.
Houmed Msaidie a dénoncé des actions « pensées et réfléchies » mais aussi une « aventure délirante ». Selon lui, « un groupe d’individus remet en cause l'ordre républicain et la démocratie ».
La majorité demande, par conséquent, aux autorités de mettre fin au CNT, qualifiant le mouvement d’ « organisation criminelle ». Elle se dit toutefois ouverte au dialogue mais seulement avec ceux qui reconnaîtront l’ordre républicain et le résultat de l’élection.
Par la voix de Mouigni Baraka Said Soilihi, le CNT nie en bloc. « Le CNT est en dehors de tout ça. Rien n’a été planifié. Nous avons tout appris dans les médias, comme tout le monde », affirme l’ancien gouverneur. « Que le pouvoir fournisse des preuves, car les accusations, tout le monde peut en faire », ajoute-t-il.
Mougni Baraka Said Soilihi a par ailleurs annoncé de nouvelles actions, dans tous les chefs-lieux du pays, à partir de demain dimanche, des actions surtout « religieuses » dans un premier temps, sans en dire plus, avant de conclure qu’il s’attendait à « être arrêté » à tout moment. « Ils vont m’accuser parce que j’étais candidat. »
►A lire aussi: présidentielle aux Comores: Assoumani réélu, selon la Céni