Sollicité pour donner son avis sur cette question d’incompatibilité de cumul des fonctions et des mandats, le Conseil d’Etat n’a pas tergiversé. Pour lui, « Cette interdiction du cumul des fonctions et des mandats est d’autant plus stricte qu’elle vise, en réalité, à protéger l’exercice par le pouvoir législatif de sa mission de contrôle du pouvoir exécutif. »
Après cette position claire, plusieurs élus, à l’exemple des membres du gouvernement, ont choisi de siéger au Parlement, leur nomination dans le futur exécutif n’étant pas évidente.
En revanche, près de vingt-cinq autres élus ont préféré tourner le dos à l’Assemblée nationale, optant pour leurs fonctions actuelles.
C’est le cas de Vital Kamerhe, directeur de cabinet de l’actuel président de la République. Quant à Martin Fayulu, candidat à la présidentielle de décembre 2018, sans occuper une quelconque fonction incompatible avec le mandat de député, il a préféré céder à son suppléant sa place à l’Assemblée nationale.