Au Maniema, pas de candidat de l’opposition ou du parti présidentiel, l’enjeu est ailleurs pour Me Stéphane Kamundala, le président de la société civile : « On veut montrer, vraiment, que c’est Kinshasa qui gère le Maniema et que le Maniema ne peut rien dire de contraire de ce qui provient de Kinshasa. Et c’est ça le conflit. Tout le monde qui boude, qui croit qu’on nous impose une fois de plus un gouverneur. Ce qui n’est pas bon. »
Dans cette province, lors de la dernière élection en mars 2018, les députés provinciaux n’avaient pas pu imposer leur choix. C’est un chef coutumier qui avait battu le candidat présenté par la coalition pro-Kabila. Pourtant, jamais Prosper Tunda Kasongo n’a pu diriger la province, son élection ayant été annulée au motif qu’il était chef coutumier.
Les députés provinciaux qui s’étaient donc battus pour obtenir le départ du tout-puissant Pascal Tutu Salumu, accusé de mauvaise gestion, ont finalement dû composer avec son vice-gouverneur. Il a, en effet, assuré l’intérim du gouvernorat jusqu’à ces derniers jours.