Doit-on s’attendre à une guerre du khat ? Des commerçants somaliens ont annoncé que suite au litige frontalier entre leur pays et le Kenya, ils allaient cesser l’importation de l’arbuste en provenance du Kenya et se fournir en Ethiopie.
L’association Nyambene Miraa Traders, qui regroupe des producteurs de khat kenyan, a déclaré que son activité était une cible facile chaque fois que la Somalie cherchait à attirer l’attention du Kenya. « Nous devrions nous attendre au pire », a déclaré le porte-parole de l’organisation Kimathi Munjuri.
L’association a précisé que lundi, seuls quatre vols kenyans étaient partis livrer le khat en Somalie, au lieu de 20 habituellement, à cause notamment de l’incertitude des acteurs du marché. Le prix du sac a également baissé d’environ 50% selon Nyambene Miraa Traders.
50 tonnes d'exportation par jour
Un coup dur pour les Kenyans qui exportent 50 tonnes de khat par jour en Somalie, soit un revenu d’un million de dollars selon le bureau national des statistiques. Leur activité souffrait déjà ces derniers temps avec la perte d’une grande partie du marché du Puntland à cause d’impôts introduits par le nouveau pouvoir.
Reste à savoir si l’escalade va continuer. Ce week-end, les deux pays avaient tenté de calmer le jeu. La Somalie avait nié toute vente de licences sur le territoire disputé. Le Kenya avait lui insisté sur le fait que son ambassadeur n’était pas rappelé, mais simplement convoqué pour consultations.