« Aujourd’hui on est dans le cadre d’un procès où, officiellement, il n’y a aucun document à charge, nous explique Alain Massé.
Pour être précis, trois documents ont été jugés recevables : un rapport officiel complètement en faveur d’Amadou Vamoulké et deux chèques signés de la CRTV [Cameroon Radio Television] au profit du ministère des Finances.
Quand Amadou Vamoulké est arrivé, la CRTV a été rackettée par le ministère des Finances pour sa caisse des Anciens. Le prédécesseur d’Amadou Vamoulké avait accepté d’abonder une caisse pour le ministère des Finances.
Quand Amadou Vamoulké s’en est rendu compte en arrivant, il a mis fin, dès la première année, à ce racket.
Mais entre temps, dans les premiers mois après qu’il est arrivé, il y a quand même deux chèques qui, par routine, étaient partis vers le ministère des Finances.
Sa détention est illégale, dans le sens où au début, il avait le statut d’inculpé libre, ce qui signifie qu’on n’a pas le droit de le mettre en prison jusqu’à une éventuelle condamnation. Cela fait 30 mois qu’il est en prison…
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Normalement, on a neuf mois pour le juger, rappelle Alain Massé si ce n'est que « Cela fait 30 mois qu’il est en prison (et) cela fait 2 ans que le procès a commencé. »
Alain Massé a lancé une pétition. Les parlementaires français, menés par le député sans étiquette Sébastien Nadot (récemment exclu du groupe LREM), espèrent être reçus par le ministre des Affaires étrangères pour trouver une issue diplomatique avant la prochaine audience.