Une fois installé en Belgique, ce sera sûrement l’une des priorités de Laurent Gbagbo : recoller les morceaux du Front populaire ivoirien (FPI). Le parti fondé par l’ex-président traverse une crise de leadership depuis 2015, et fait face à une section dissidente, dont fait partie l’ex-première dame Simone Gbagbo.
Pour le vice-président du FPI, Augustin Komoé Kouadio, la libération de l’ancien président devrait marquer la fin de la fracture. « Il aura beaucoup plus la latitude de parler même si sa parole est contrôlée. Mais déjà, il pourra parler aux responsables du FPI, estime-t-il. La sortie de Laurent Gbagbo va accélérer le mouvement d’unification du FPI pour reconquérir le pouvoir. »
D’après le vice-président, les tractations avec les frondeurs ont déjà commencé. Il assure qu’un plan stratégique de réunification a été remis à Simone Gbagbo peu avant la libération de son mari. Un premier pas pour renouer le dialogue, selon Augustin Komoé Kouadio.
« Il ne faut pas oublier qu’avec cette situation qui perdure depuis près de quatre ans maintenant, chaque bloc a constitué une administration, a constitué une équipe, souligne-t-il. Comment intégrer ces deux équipes pour en faire une seule ? L’intervention de Laurent Gbagbo est attendue dans ce cadre-là, pour que les deux morceaux du FPI se mettent ensemble pour être utiles à la Côte d’Ivoire. »
La prochaine étape est connue : rendre visite à l’ex-chef d’Etat en Belgique.