Devant un distributeur de billets, se trouve une longue file d'attente. Tous sont fonctionnaires comme Youssouf Idriss. Cet enseignant est soulagé car il a pu retirer plus d'argent que d'habitude. Ses primes ont été, en partie, rétablies.
« Cela permet d’arranger notre quotidien. Cela permet d’acheter une bouteille de gaz, manger du poisson une fois par mois. C’est bien car vu la situation, c’est difficile de se faire plaisir, n’est-ce pas ? », dit-il.
Les primes des fonctionnaires tchadiens ont été coupées par le gouvernement pour lutter contre la crise économique. Aussi, pour Ali Al-hadji Alaou, ce retour de 15 % des primes sur son salaire, ce n'est pas suffisant.
« Pour moi, cela représente 18 000 francs. C’est mieux que rien mais c’est insignifiant. Avoir 18 000 francs, cela peut changer quoi ? Je ne sais pas. Cette misère qu’on est en train de vivre… Tout est cher », explique-t-il.
Même colère pour Hassan Mahamat, un infirmier. « C'est 16 000 francs, pour moi, mais ce n'est pas grand-chose. Je peux juste aller au marché et acheter un sac de riz de dix kilos à 15 000 francs et c'est tout ! », s’indigne-t-il.
L'Union des syndicats du Tchad salue l'application de l'accord du 26 octobre mais rappelle que l'audit des diplômes, un autre point de l'accord, doit être mené à terme.