Les travailleurs du secteur public tchadien ont suspendu leur grève, vendredi 26 octobre, après la conclusion d'un accord avec le gouvernement. Dans cet accord en sept points, ce dernier s’engage à restaurer à partir de janvier 2019 une partie des salaires des fonctionnaires coupés, mais aussi à assainir le fichier de la fonction publique.
« Le gouvernement s’engage à consentir 15 % sur la coupe des augmentations générales spécifiques, à compter de janvier 2019, ramenant ainsi le rétablissement à 65 %. Un comité paritaire sera mis en place dans un délai n’excédant pas une semaine pour l’assainissement du fichier de la solde sur une période n’excédant pas 45 jours », détaille le gouvernement.
Application
Echaudés par un accord qu’ils ont signé en mars dernier et qui n’a jamais été appliqué, les syndicats demandent au gouvernement d’être sérieux cette fois-ci. « Dans de pareilles circonstances, on a tendance à aller vite parce que l’accord est signé. Les choses vont reprendre, et après on oublie la principale chose à faire, c’est l’application de l’accord. Nous avons malheureusement eu de mauvaises expériences », déplore Barka Michel, porte-parole de la Plateforme syndicale revendicative.
Au-delà de cet accord, il faut que le gouvernement entreprenne des réformes profondes pour éviter la déperdition des recettes et que ne perçoivent des salaires que les fonctionnaires qui travaillent effectivement, conseille Ali Abbas Seitchi, le président du Conseil national du dialogue social, qui a facilité les négociations. Lundi, les écoles publiques fermées depuis la rentrée vont commencer les cours, et les hôpitaux qui tournent au ralenti retrouveront leur rythme normal.