Les enquêteurs de la police judiciaire ont interrogé Maurice Kamto à propos de vidéos et enregistrements qu’il avait diffusés sur les réseaux sociaux. Il y dévoilait son plein de résistance contre la réélection du président Biya, à destination des militants et sympathisants de son parti. Aux yeux des officiers enquêteurs, ces vidéos seraient le détonateur des événements qui ont conduit au saccage des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin.
Maurice Kamto aurait totalement assumé le contenu de ces vidéos, tout en réfutant toute responsabilité dans les violences observées dans les chancelleries camerounaises. Selon son porte-parole, sur les 147 personnes arrêtées lors les manifestations de samedi dernier, certaines ont déjà été placées sous mandat de dépôt. Elles ont comparu ce vendredi pour trouble à l’ordre public, participation à une manifestation illégale et rébellion.
L’audience, aussitôt ouverte, a été renvoyée au 15 février. Le gros des personnes détenues s’est vu notifier une garde à vue administrative, dont le délai légal est de quinze jours renouvelables. Selon la même source, Maurice Kamto n’a, depuis son interpellation, toujours pas été notifié ni de bon de garde à vue ni de mandat de dépôt.