En tête de cortège, drapeau centrafricain en main, un étudiant marche avec conviction.
« On en a marre. Aujourd’hui, nous sommes là parce que beaucoup de gens sont morts. Il y a beaucoup de souffrances. Beaucoup de gens sont morts comme des bêtes. On veut que notre armée soit armée. Ce sont nos soldats qui connaissent bien le pays et qui peuvent nous défendre, comme il faut. Parce qu’ils sont nés dans ce pays, ce sont eux qui connaissent bien le pays. Trop c’est trop », s'insurge-t-il.
Plusieurs milliers de personnes se sont ainsi rassemblées au rond-point des Martyrs. Le Premier ministre, Simplice Sarandji, a récupéré les créances des manifestants et a affirmé son soutien.
« Le gouvernement respecte les principes de l’embargo, alors que les groupes armés, au jour le jour, reçoivent des armes ! La communauté internationale est-elle complice des viols, des assassinats, des tueries qui se pratiquent dans notre pays ? Je ne crois pas mais voilà, aujourd’hui, les Centrafricains réclament les armes pour leurs forces de défense et de sécurité », a-t-il déclaré.
L’embargo a déjà été levé partiellement à deux reprises pour des livraisons d’armes effectuées par la Russie et par la France.