Ses dernières déclarations ainsi que son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU, ce 18 janvier, ont suscité une vague de critiques qui ne se tarit pas. Mais Ghassan Salamé est parfois critiqué sur la base d'informations infondées, déformées ou mal comprises.
On lui reproche ainsi d'être imprécis et de faire des erreurs d’appréciation sur la situation sécuritaire et économique du pays. On l’accuse surtout d'être à la fois juge et partie en Libye et de prendre la défense des islamistes.
Aguila Saleh, le président de la Chambre des représentants, le Parlement libyen, considère qu'il est du côté du Conseil présidentiel dirigé par Fayez al-Sarraj. Le porte-parole du Parlement trouve, lui, que l'envoyé spécial de l'ONU a dépassé ses prérogatives.
Il dénonce le fait que le gouvernement provisoire de l'Est soit désigné comme « gouvernement parallèle » à l'ONU, alors que pour plus de la moitié des Libyens, c'est le gouvernement d'entente nationale à Tripoli qui n'est pas légal. Soutenue par la communauté internationale, sa nomination n'a jamais été entérinée par le Parlement.
Libre de ses choix ?
Ibrahim Dabbachi, l'ancien représentant de la Libye à l'ONU, se demande si Ghassan Salamé est libre de ses choix. Un parlementaire croit savoir, lui, que « la mission de l'ONU agit suivant la volonté des forces internationales qui défendent des intérêts contradictoires. »
Abdessalam Nassiyah, autre parlementaire s'exprimant sur Twitter, estime quant à lui que les dernières déclarations de Ghassan Salamé sont « d'une grande déception et constituent un recul par rapport au plan de route qu'il avait annoncé en prenant ses fonctions. »