Les affrontements se sont déroulés entre deux alliances de milices : la Force de protection de Tripoli, et la Septième brigade originaire de Terhouna. Toutes deux, à la recherche de plus d'hégémonie sur la capitale.
Les nouveaux combats font suite à l'accord signé ce 14 janvier entre le ministère de l'Intérieur et les milices de Terhouna. La Septième brigade était chargée par le ministère de l'Intérieur d'assurer la sécurité extérieure de l'aéroport de Tripoli avant de le rouvrir en attendant qu'une force régulière reprenne le relais selon le ministre de l’Intérieur. Mais cet accord n'aurait pas plu à la force de protection de Tripoli qui a mené une offensive contre, la milice rivale, la septième brigade, défiant ainsi la décision du ministre.
Le gouvernement d'union nationale, soutenu par la communauté internationale, s'est toujours appuyé sur les milices pour asseoir son pouvoir. Un handicap pour beaucoup de citoyens libyens qui veulent en finir avec les milices dans la capitale. C’est ce qui ressort d’ailleurs du communiqué du « Conseil des notables de la Libye pour la réconciliation » qui considère que « les combats à Tripoli sont les conséquences naturelles des demi-solutions » adoptées par le gouvernement pour assurer la sécurité de la capitale.
La mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a condamné cette « mobilisation militaire » à Tripoli, mettant en garde contre une reprise des combats entre milices rivales. Entre fin août et début septembre 2018, de précédents combats entre des groupes armés venant d'autres villes de l'ouest libyen et des milices tripolitaines ont fait au moins 117 morts et plus de 400 blessés.