L'annonce a eu l'effet d'une bombe à Tripoli. C'est la première fois que le procureur général émet des mandats d'arrêt contre des chefs de guerre en Libye. Dans le passé, des mandats d'arrêt ont été émis contre des membres de l'organisation Etat islamique et d'autres milices extrémistes, ou alors contre des responsables de l'ancien régime.
Sur la liste on retrouve Abdelhakim Belhaj, un ancien d'Afghanistan, devenu chef de guerre en Libye après 2011, et aussi chef d'un parti politique, al-Watan.
On retrouve également Ibrahim al-Jadran accusé d'avoir mené des attaques contre les champs pétroliers dans le centre du pays en association avec des Tchadiens et des Soudanais.
Les autres Libyens visés auraient commis d'autres crimes, comme l'attaque, en mai dernier, de la base militaire de Tamanhant dans le sud ou des actes de violence et d'enlèvements.
Parmi les Tchadiens accusés figurent plusieurs dirigeants des mouvements rebelles comme Timan Ardami, Mohamad Hassan Boulmaye, Mahamat Mahdi Ali, Mohamad Nouri, Kingabé Ougouzeimi de Tapoul.
Pami les Soudanais listés, il y a Mini arko Minaoui, un chef rebelle du Darfour, et Moussa Hilal, chef de la milice Janjawid qui est impliqué dans des opérations de trafic d'armes en Afrique selon plusieurs rapports internationaux.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup de Libyens se sont demandés à quand des mandats d'arrêts contre d'autres chefs de guerre et des milices qui font la pluie et le beau temps en Libye depuis des années.