Partis politiques et syndicats ont donné rendez-vous à leurs sympathisants qui côtoient d’autres citoyens, venus simplement commémorer ce jour où tout a basculé.
Abderrazak, jeune retraité, ne pouvait pas manquer une sortie sur l’avenue Bourguiba, aujourd’hui. « Moi, personnellement, j’étais là, ce jour-là. C’est un processus qui a eu une envergure importante dans le monde arabo-musulman », dit-il.
Nombreux sont ceux qui se remémorent les dernières heures du régime, puis la nouvelle Constitution et les premières élections libres.
L’ambiance est bon enfant près du grand podium central où se succèdent des artistes locaux. Salwa Rikli, la quarantaine, venue avec des amis, sait que le chemin sera encore long. « On est dans les premières années de l’apprentissage de la démocratie. Certes, il y a des problèmes mais cela ne nous fera pas reculer. On est fiers de notre liberté », dit-elle.
Malgré la sensation d’une révolution trop lente à changer un quotidien difficile, des milliers de Tunisiens ont pris le temps de se déplacer au cœur de Tunis. A l’image d’Ahmed, venu pour sa fille Amira, âgée de 6 ans, qu’il porte sur les épaules. « Le processus de la révolution, jusqu’à maintenant, n’est pas terminé. A mon avis, il faut encore vingt ans et une autre génération », estime-t-il.
Une nouvelle étape du processus démocratique doit se tenir avant le prochain anniversaire de la révolution. Des élections législatives et présidentielle sont prévues à la fin de cette année.