Plus de six ans après les faits, les juges spécialisés vont pouvoir se prononcer sur la culpabilité de onze responsables présumés, de la mort ou des blessures par balles des victimes de ces violences. Parmi les accusés figure le président déchu Zine Al Abidine Ben Ali, son ministre de l'Intérieur et des membres de la Garde nationale de l'époque.
C'est dans la ville symbole de Sidi Bouzid que l'émotion était à son comble. Des avocats, des membres de la société civile et des défenseurs des droits de l'homme se sont pressés dans la salle du tribunal pour suivre les débats.
A Kasserine, ces premières audiences concernent 20 « martyrs », selon l'un des avocats des victimes. Une séance aujourd'hui consacrée à l'écoute les victimes et de leurs proches.
D'autres procès ont également débuté à Sousse aujourd'hui. Dans ces trois villes, les proches des familles ont exprimé leur déception de ne voir aucun accusé présent au tribunal.
Des avocats demandent aux juges d'interdire les voyages à l'étranger de ces responsables de crainte qu'ils ne fuient. Ils réclament également des mandats d'arrêt à leur encontre pour qu’il soit présent aux prochaines audiences.