Togo: jugement du jeune activiste Folly Satchivi

Le jeune activiste Folly Satchivi était à la barre le 10 janvier ; il devait  répondre à trois chefs d’accusation pour lesquels il est incarcéré  à la prison civile de Lomé. Il a été arrêté le 22 août dernier alors qu’il s’apprêtait à faire une conférence de presse.

Folly Satchivi est reconnaissable au milieu des prévenus amenés dans le box  par son tee-shirt noir avec à la poitrine bien écrit « En aucun cas », le nom du mouvement  dont il se réclame le porte-parole.

La barbe laissée depuis quelques semaines, il ne reconnaît aucun des trois chefs d’accusation : rébellion, trouble aggravé à l’ordre public et apologie de crime et délits. « Je suis surpris de me retrouver à la prison civile de Lomé, répond-il au président, pour des faits imaginaires. »

Un long interrogatoire entre Folly Satchivi et le Ministère public au cours duquel le prévenu reste imperturbable, retourne parfois la question à son interrogateur avant se voir rappeler à l’ordre.

Un jeune homme, étudiant en droit, intelligent, tribun qui se veut  faire voir, dit le ministère public, il demande une peine exemplaire de 48 mois fermes contre lui. Les avocats plaident  la relaxe.

Quand le président l’interroge pour son dernier mot, Folly Satchivi fait un long réquisitoire pour justifier sa lutte pour la vérité et de plaider auprès du président de dire le droit. Le délibéré est attendu le 16 janvier prochain.

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