Ce mercredi, des policiers se sont rendus au domicile de Jacques Ehouo, le vainqueur PDCI des municipales au Plateau afin de lui remettre une nouvelle convocation. Mais ils ne l’y ont pas trouvé. Depuis le début du mois, la police cherche à entendre le député PDCI, accusé d’avoir participé à des détournements de fonds quand il était dans l’équipe de l’ancien maire, Noël Akossi Bendjo, révoqué il y a cinq mois.
Immunité parlementaire
Mais le député Ehouo refuse de se rendre à cette convocation invoquant son immunité parlementaire. Immunité qui le protège d’une arrestation mais pas d’éventuelles poursuites. Ses avocats, eux, dénoncent des manœuvres politiques visant à empêcher Jacques Ehouo de devenir maire. A la dernière minute, le 13 décembre dernier, le préfet a fait annuler l’installation du conseil municipal au Plateau. Installation qui n’a ensuite pas été reprogrammée avant la date butoir du 31 décembre.
« Le procureur a été saisi deux fois. La première fois avant les municipales, une deuxième fois après, au sujet de soupçons de mauvaise gestion de la mairie du Plateau », argue le porte-parole du gouvernement qui qualifie cette mise sous tutelle de « mesure conservatoire, le temps que la justice fasse ses preuves ». « Installer un conseil municipal dans un tel contexte pourrait freiner l’exécution de la décision judiciaire », ajoute encore Sidi Touré.
Quel fondement légal ?
« C’est quoi le fondement légal de tout ça ? » s’indigne l’un des avocat de Jacques Ehouo, Me Claver N’dry qui s’étonne de n’avoir toujours pas vu l’arrêté ministériel qui ordonne et justifie la mise sous délégation spéciale du Plateau.