Youri Souchkine, Patrice Oueï et Ange Magloire Gnanduillet Attualy sont soupçonnés d'avoir piloté ou copiloté les avions des forces loyalistes ivoiriennes qui ont bombardé le camp de la force Licorne, le 6 novembre 2004 à Bouaké, tuant neuf militaires français, un civil américain et blessant 38 soldats.
L'armée française, déployée à l'époque en interposition en pleine guerre civile, avait riposté en détruisant l'aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises.
L'ex-mercenaire bélarusse et les deux officiers ivoiriens sont visés par un mandat d'arrêt. Dans son ordonnance, la magistrate a retenu la circonstance de la « préméditation » pour ces actes.
Cela met un terme officiel à l'instruction, s'est réjoui Jean Balan, avocat de soldats blessés et de familles de militaires décédés.
Me Balan se réjouit également que désormais rien n'empêche plus la commission des requêtes de la Cour de justice de la République d'enquêter sur d'éventuelles responsabilités ministérielles. A l'époque, la juge d'instruction avait questionné le rôle du gouvernement français dans certains dysfonctionnements qui avait permis la libération de mercenaires bélarusses ayant servi à l'aéroport d'Abidjan.
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