Des files d’attentes interminables aux abords de stations essences à sec, des étals vides dans les supermarchés ou encore des docteurs en grève : à l’image de la capitale Harare, tout le Zimbabwe tourne au ralenti.
Dans ce contexte de crise et de pénurie, le parti au pouvoir, la Zanu-PF et ses 5 000 délégués se rassemblent. Le thème du congrès qui s'ouvre ce 11 décembre est savamment choisi : « Le Zimbabwe ouvert au marché pour une économie compétitive à l’horizon 2030 ».
Unité de façade
Pour atteindre cet objectif, l’administration du président Emmerson Mnangagwa s’est lancée dans une direction claire, l’austérité, avec une série de mesures comme la baisse de 5% des salaires des fonctionnaires.
Si Emmerson Mnangagwa a bien la mainmise sur la Zanu-PF, ces mesures d’austérité, impopulaires et douloureuses, pourraient faire grincer des dents chez certains délégués pendant le Congrès.
Pour l’analyste Piers Pigou, cette semaine sera surtout l’opportunité pour le parti majoritaire de montrer une unité de façade. Et pour Emmerson Mnangagwa de compter ses soutiens au sein d’une Zanu-PF toujours en reconstruction après l’ère Robert Mugabe.
►Un an après le départ de Robert Mugabe, où en est le Zimbabwe?