S'ils prônent l'apaisement au sein de la jeunesse d'Iconi, les cadres de la ville insistent sur la nécessité de trouver les responsables et de les sanctionner, comme l'indique Assoumani Aboudou, ancien ministre de l'Intérieur.
« Sur le bilan humain, on parle de sept blessés dont deux en état critique qui ont été évacués sur la Tanzanie, au frais de l'Etat, mais on déplore la mort d'un jeune homme. C'est un bilan quand même lourd ! Nous souhaitons une enquête impartiale qui aille jusqu'au bout, parce qu'il y a plusieurs ordres. Il y a l'ordre de mise en route et l'ordre de tirer. Qui a donné l'ordre de tirer ? Est-ce que nous étions en situation de rébellion ? Est-ce que c'est l'armée israélienne face à la population palestinienne ? », s’interroge-t-il.
« Le gouvernement ne reconnaît aucune bavure », précise Youssoupha Mohamed Ali, directeur de cabinet du président chargé de la Défense.
« Non, ce n’est pas un acte de bavure. Ils ne sont pas partis faire la guerre. Ils se sont retrouvés avec des gens qui sont venus avec des pierres pour pouvoir les frapper. C'est un acte qui a été organisé par des bandits qui sont venus casser la douane avec force et la situation a dégénéré. A un moment donné, il y a eu quand même certaines sommations en l'air, ce qui a abouti à un accident regrettable. L'enquête doit se faire sur les deux côtés. Il faut qu'ils livrent ceux qui ont volé les véhicules », souligne le ministre de la Défense.
A Iconi, il a également été précisé qu'en l'absence de résultats probants dans cette affaire, la ville considérera le gouvernement comme hostile.