Une plateforme internet est accessible au public : CrossCheck Nigeria. « Dès qu’une personne a un doute sur l’authenticité de l’information, elle peut nous la transmettre via WhatsApp, Facebook ou Twitter, explique Ronki Roje, rédactrice en chef de Channels TV, l'une des principales chaînes nigérianes, partenaire de ce mouvement. Tout un groupe de journalistes vérifient alors l’information. Dès que cinq qu’entre eux sont d’accord sur l’authenticité ou non de cette information, alors, nous publions nos résultats sur la plateforme. »
Ronki Roje estime que cette lutte contre les fausses informations est aussi un moyen d’assainir le débat public et de faire pression sur les élites politiques. « Si nous arrivons à endiguer la propagation de fausses informations auprès du public, cela va obliger nos hommes politiques à se concentrer sur les vrais sujets, plutôt que d’utiliser cette stratégie pour embrouiller les électeurs dans le choix de leur candidat ».