D’abord, les indicateurs économiques. Selon le texte, la croissance malagasy continue d’afficher un taux positif, elle est en légère accélération. En 2019, la croissance est prévue à 5,2%, soit le même taux qu’en 2018. Comme pour ces deux dernières années, c’est le secteur secondaire, celui de l’industrie donc, qui va être le secteur porteur de l’économie.
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Quels sont les domaines que l’Etat souhaite prioriser ? On va vers un renforcement du secteur social. La santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement et la protection sociale sont des priorités nationales pour l’Etat : par exemple, le crédit alloué à l’éducation enregistre une hausse de 16,2%. Autre priorité : désenclaver les zones rurales, surtout celles à fort potentiel économique en construisant des routes. Les ministères concernés obtiendront une part de 9% du budget (soit une hausse de deux points).
Côté négatif, il est prévu que l’ariary continue sa dépréciation en 2019 par rapport aux principales devises. En cause : le creusement continu du déficit de la balance commerciale, la dépendance de Madagascar vis-à-vis des aides extérieures et la prééminence du dollar américain au niveau du commerce international.
Cependant, la dépréciation devrait être limitée grâce aux exports de vanille et de produits manufacturés, explique le projet de loi, sur lesquels on attend une accumulation d’importantes réserves de change. La dette publique elle aussi s’alourdit légèrement pour 2019 et s’élève à 374 milliards d’ariary environ.