A Madagascar, la Haute Cour constitutionnelle a jusqu'au 28 novembre pour annoncer les scores des 36 candidats à la fonction suprême au premier tour de l'élection présidentielle. Alors que de nombreuses contestations ont fait surface après l'annonce des résultats provisoires par la Commission électorale la semaine dernière, la Conférence des évêques de Madagascar a prôné l'apaisement ce 23 novembre.
La déclaration signée par les 24 évêques de la Grande Ile est sans détour et critique sévèrement l'attitude des hommes politiques dans ce contexte d'élection présidentielle. « Pourrons-nous encore faire confiance aux responsables de la nation ? Il semble que l'égoïsme soit dominant dans ce pays plutôt que le bien commun », déplorent-ils.
Message au futur président
« La vue des moyens faramineux déployés pendant la campagne électorale intrigue et amène les plus démunis à s'interroger », poursuit le communiqué de la conférence épiscopale. « Les politiciens ont détruit l'état d'esprit des citoyens. La politique du dénigrement et de la division domine », fustigent les évêques.
Les évêques invitent surtout la population à « garder le calme » en attendant la proclamation des résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle. Mais ils en profitent aussi pour lancer un message au futur président de la République. « Respectez vos promesses et honorez vos paroles, cela tout en considérant nos recommandations », demandent-ils.
Des recommandations qui enjoignent le prochain chef d'Etat à s'atteler à plusieurs urgences : l'insécurité, l'inflation, le chômage des jeunes ou encore la corruption.
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