C'est un véritable « assaut » qui a été mené sur le cargo. Une déclaration du commandant local des garde-côtes libyens, joint par nos confrères de l'agence Reuters. Il raconte que les forces de sécurité libyennes ont fait usage de « balles en caoutchouc » et de « gaz lacrymogène ». Résultat : les migrants n'ont eu d'autre choix que de quitter le navire.
D'après Human Rights Watch, plusieurs d'entre eux ont été hospitalisés. Les autres ont été conduits dans le centre de détention d'al-Karareem à la sortie de Misrata. Mais pour l'heure, pas de chiffres précis. Les humanitaires n'ont pas été autorisés à suivre l'opération.
HRW demande une enquête
Human Right Watch interpelle les autorités libyennes dans un communiqué. Pour l'organisation, le personnel des Nations unies et les ONG sur place doivent pouvoir rendre visite à ces migrants. Human Right Watch demande également qu'une alternative soit trouvée à leur détention, ainsi que l'ouverture d'une enquête sur le présumé recours illégal à la force lors de cette évacuation.
Human Right Watch n'est pas seule à s'inquiéter du sort de ces migrants. Ce week-end déjà, Amnesty International dénonçait une violation flagrante des lois internationales. Pour l'organisation de défense des droits de l'homme, le Nivin n'aurait jamais dû reconduire ces hommes et femmes en Libye.
Ces migrants originaires, d'après l'ONU, sont originaires d'Ethiopie, d'Erythrée, du Soudan du Sud, du Pakistan et du Bangladesh. Tous ont été interceptés le 8 novembre, au large des côtes libyennes, alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe.